Le projet / The project
« JEMONDE est un projet artistique universel, nomade et protéiforme. Je l’ai débuté en 2014 et il a été intégré au programme "Humanities Art & Society" de l`UNESCO. C’est une recherche action ART SCIENCES, que je définis comme une exploration poétique et citoyenne de l’anthropocène. L'anthropocène est le nom de notre ère géologique caractérisée par l'impact des activités humaines sur la Terre. Mon utopie, écouter toutes les parties prenantes pour mieux savoir comment agir ensemble pour un développement durable.» Maud Louvrier Clerc
“ JEMONDE (IWORLD) is a universal, nomadic and multifaceted artistic project. I started it in 2014 and it was integrated into the UNESCO Humanities Art & Society program. It is an action research ART SCIENCES, which I define as a poetic and citizen exploration of the anthropocene. The Anthropocene is the name of our geological era, which is characterized by the impact of human activities on the Earth. My utopia, listen to all stakeholders to better know how to act together for a sustainable development.” Maud Louvrier Clerc
1 - C'est quoi JEMONDE pour vous ?
Pour les internautes, c'est la possibilité de générer son "portrait d'âme", le partager sur les réseaux sociaux ou auprès de ses proches et lire celui des autres citoyens du monde. Un "portrait d'âme" se compose de 4 phrases à compléter : Je suis + prénom... / Je vis dans un monde... / Mon engagement... / Une phrase fétiche...
Pour les participants à un atelier JEMONDE, c'est une expérience multisensorielle mêlant poésie, musique, olfaction animée par Maud Louvrier Clerc et un temps de partage avec les autres participants et l'artiste.
What is JEMONDE ?
For the internet users, it is the possibility to generate his "soul portrait", share it on social networks or with their relatives and read that of other citizens of the world. A "soul portrait" consists of 4 sentences to complete: I am + first name... / I live in a world... / My commitment... / A favorite expression...
For the participants in a JEMONDE workshop, it is a multisensory experience combining poetry, music, olfaction animated by Maud Louvrier Clerc and a time of sharing with the other participants and the artist.
2 - Pourquoi réaliser un atelier JEMONDE ?
- favoriser la prise de conscience de notre interdépendance (entre humain- humain, humain-non humain - humain-environnement),
- enclencher le dialogue sur votre territoire, dans votre communauté, renforcer la cohésion d'équipes au sein de votre entreprise,
- mobiliser et valoriser l'engagement.
Why implement a JEMONDE workshop ?
- promote awareness of our interdependence (human-human, human-non-human - human-environment),
- foster dialogue and peace, strengthen team cohesion,
- value citizen commitment.
3. Comment se passe un atelier JEMONDE ?
- une expérience artistique multisensorielle mêlant poésie, musique, olfaction, permet l’écriture puis la publication numérique sur jemonde.fr des portraits d’âme des participants. Un portrait d'âme se compose de 4 phrases à compléter : Je suis + prénom... / Je vis dans un monde... / Mon engagement... / Une phrase fétiche... ,
- un temps de partage à travers une lecture à voix haute des portraits puis un échange avec l'artiste et les autres participants ;
- et un temps de célébration travers la création d'une exposition, la publication d'un livre mémoire, la création d'une performance inédite peut compléter le dispositif.
How is a JEMONDE workshop ?
- a multisensory artistic experience combining poetry, music, olfaction, allows the writing then digital publication on jemonde.fr of portraits of participants' souls. A soul portrait consists of 4 sentences to complete: I am + first name... / I live in a world... / My commitment... / A fetish phrase... ,
- a time of sharing with the reading aloud of portraits of all or some participants and a dialogue with the artist and the participants,
- and a time of celebration through the creation of an exhibition, the publication of a memory book, can complete the device.
Retours des partenaires et participants ? Partner's feedback ?
"Ce moment JEMONDE "hors du temps" a été très bénéfique pour aider l'équipe de LACROCH' à se retrouver. Merci."
"This moment JEMONDE "out of time" was very beneficial to help the team of LACROCH' to find themselves. Thank you."
Philippe Perrin, President of LACROCH'.
v
« Le protocole JEMONDE tisse un véritable fil conducteur entre les membres de l'UAMEP. Les portraits valorisent ce qui fait notre essence : nos engagements respectifs pour créer et innover de manière solidaire, durable et responsable. Le livre mémoire permet de mettre des mots sur nos actions et sera un merveilleux cadeau à offrir à nos clients et partenaires. » The JEMONDE protocol is a true common thread among UAMEP members. Portraits enhance what makes our essence: our respective commitments to create and innovate in a supportive, sustainable and responsible way. The book of memories is a way to put our actions into words and will be a wonderful gift for our clients and partners.”
Arielle Levy Verry, founder of the UAMEP Collective.
"La séance JEMONDE à l'incubateur de Dauphine a été très instructive et dynamisante pour l'équipe !" "The JEMONDE session at the Dauphine incubator was very informative and energizing for the team!"
Renaud Dorval, CEO de Random-coffee.
« Inviter l’artiste Maud Louvrier-Clerc à réaliser avec nos étudiants MBA ESG son protocole JEMONDE a été pensé comme une ouverture. Parce que nos étudiants façonneront le monde de demain, ils doivent prendre conscience des enjeux du développement durable et de l’anthropocène, appréhender les grands principes... Maud, avec son protocole, provoque une prise de conscience et avant tout un questionnement personnel sur notre place dans notre monde actuel et sur notre rôle dans la société. Les étudiants ont ainsi été conviés à écrire leur portrait d’âme. C’est donc un instantané de la jeunesse d’aujourd’hui sur laquelle repose l’avenir commun de notre planète que vous pouvez retrouver dans le livre et l’exposition L’Âme du Nouveau Monde ».
Alain Kruger, Directeur des MBA ESG.
« Merci pour votre intervention que je considère comme un tournant dans la manière d'aborder mon avenir professionnel. Je ne m’attendais pas à vivre une expérience artistique si intense et impactante. » Fatéméh R., infirmière, Hôpitaux de Paris.
« Je vous remercie pour votre intervention et les échanges si riches qui m’ont permis d’élargir mon champ de vision. Je me rends compte que l’expérience m’a aussi donné de la force et m’aidera à mener mes biens mes futures missions car je sais désomrais, grâce à mon portrait, quel est mon principal engagement. »
Eddy K., business consultant, Corcentric.
« Je vous ai trouvé si inspirante ce matin. Vous dégagez des énergies positives et cela m'a totalement fascinée et aussi rechargée ! Cela me permet d’envisager plus sereinement les défis auxquels nous devons faire face et comment je peux y prendre ma place avec joie. »
Cassandre S., Key account manager, L’Oréal .
" Un si grand merci pour cette expérience incroyable JEMONDE. Sur le moment l'émotion était si forte que j'étais un peu agité, intimidé mais aujourd'hui je sens le réveil de mon pouvoir citoyen du monde. La révélation d'une évidence. Un cri poétique, passionné, engagé. Cela passe par une satisfaction et de l'énergie libérée, explosive."
Wilfried Hallier., accompagnateur d'entrepreneurs.
Critiques / Critics
2024, Julie Peghini, anthropologue, directrice de la Fondation Lucien Paye
JEMONDE ou 100 hommes, 100 femmes, ou Mille et une écritures. « Mille et une », c’est bien sûr une façon de faire en référence aux captivants récits des Mille et Une Nuits, et aussi une manière de décrire les Mille et une fois l’écriture qui prend chair et se réfléchit grâce au dispositif créée par Maud Louvrier Clerc autour de ses portraits d’âme, dans chaque nouveau lieu d’exposition. Comme si nous avions mille et une variantes du même texte.
C’est aussi Mille et une langues, en prose, en vers, en français, en anglais, en espagnol, en arabe, sous forme de petit conte de vie…Les poèmes nous disent combien il est difficile de trouver les mots alors que l’on croit vivre. Tout ce petit monde fraternel, cette communauté se créée, tâtonne, pour insuffler vie à toutes ces Eolia, Marie-Ange, Claire ou Emily, à tous ces Hirac, Imane, Santiago ou Jordan. Le projet devient rumeur avec la rumeur du monde.
Rumeur du monde pour retrouver le « lieu » dont parle avec tant de beauté Edouard Glissant, pour l’élargir et pour abolir toute frontière, rumeur de notre monde : « Ne projetez plus dans l'ailleurs l'incontrôlable de votre lieu. Concevez l'étendue et son mystère si abordable. Ne partez pas de votre rive pour un voyage de découverte ou de conquête. Laissez faire au voyage. Ou plutôt, partez de l'ailleurs et remontez ici, où s'ouvrent votre maison et votre source. Courez à l'imaginaire, autant qu'on circule par les moyens les plus rapides ou les plus confortables de locomotion. Plantez des espèces inconnues dans des terres dilatées, faites se rejoindre les montagnes. Descendez dans les volcans et les misères, visibles et invisibles. N'allez pas croire à votre unicité, ni que votre fable est la meilleure, ou plus haute votre parole. - Alors, tu en viendras à ceci, qui est de très forte connaissance : que le lieu s'agrandit de son centre irréductible, tout autant que de ses bordures incalculables. »
2023, Hirac Gurden, neuroscientifique spécialisé sur la mémoire olfactive, Directeur de Laboratoire de recherche au CNRS,
Quatre phrases, ça semble peu, mais ça en dit beaucoup sur une personne, son environnement, ses motivations et ses envies. Encore faut-il pouvoir prendre la plume, même si elle est électronique, et remplir de petits bouts de soi, et en quelques mots, un espace nu.
Quel courage faut-il pour se lancer dans sa propre description et de son lien au monde !
Vu par le prisme des neurosciences, se servir d’une odeur parfumée comme déclencheur/facilitateur d’un écrit sur soi est une excellente stratégie de motivation et de concentration.
Cette attention, à la fois sur le plan d’une écologie personnelle et globale, est, grâce aux odeurs, un chemin de mémoires, d’émotions et d’imagination qui sont intégrés en une entité par le cerveau.
« Je » devient tangible par « Monde », tous deux complexes et remplis de beautés et de blessures. Elégant, proactif, intelligent et humain, telle est la teneur de la déclinaison du protocole artistique JEMONDE mené par Maud Louvrier Clerc avec les équipes de L’OCCITANE en Provence.
2019, Romain Arazm, historien d'art, auteur et curateur
ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. » (1)
A peine vient-il de sortir du ventre de sa mère que le maïeuticien enserre la cheville du nourrisson d’un bracelet d’identification. La graphie noire mentionne, au milieu d’un rectangle blanc, un prénom et une date. A toute allure, l’immensité d’une vie s’écoule, simple battement d’ailes entre deux éternités. A peine vient-il d’entrer dans les froides profondeurs de la terre que la famille du défunt fait graver sur le marbre de son tombeau l’épitaphe que liront des proches venus se recueillir puis, bien vite, des passants anonymes.
Ainsi de la naissance à la mort, d’un simple prénom donné par ses parents à une sentence murement réfléchis, l’écriture façonne l’identité et permet d’en fixer les contours pour la rendre visible aux yeux des autres. Lorsque, dans le cadre du protocole artistique « JEMONDE » – mise en place à partir de 2014 – Maud Louvrier Clerc interroge la délimitation à géométrie variable qu’est l’identité, la plasticienne entend faire des portraits par l’unique truchement des mots qu’ils ont choisi.
Face à la forme, les mots sont exigeants. La première se donne à voir, tandis que les seconds se lisent, se comprennent et mettent en branle la puissance imaginante de l’esprit. Déclenchée par la diminution phénoménale du coût de leur production, l’avalanche d’images – certains convoquerait davantage la sémantique de la diarrhée ou du vomissement – n’a pas déraciné les mots qui s’accrochent , malgré tout, aux flancs de la colline. A moins d’imiter la ruse d’Ulysse qui, comme le raconte Homère, répond au cyclope Polyphème l’interrogeant sur son identité, qu’il n’est personne (2), à moins d’avoir l’infini sagesse de YHVM se contentant, au sommet du mont Sinaï, de révéler qu’Il est (Ehyeh Asher Ehyeh) (3), la question de l’identité est redoutable. Source de nuits d’insomnie,
objet de la recherche d’une vie entière, les réponses au je-suis peuvent désarçonner et, le cas échéant, effrayer.
Répondre avec des mots c’est ériger des frontières rigides et stables dans une topographie fréquemment touchée par les séismes. Valant pour l’instant, la définition est, sans cesse, toujours obsolète. Dans ces exercice proposé, les mots traduisent qui nous sommes jusqu’à se substituer à l’individu que nous avons patiemment sculpter depuis notre naissance.
En proposant des débuts de phrases : « Je suis… ; Je vis dans un monde… ; Mon engagement… ; Ma phrase fétiche… », Maud Louvrier Clerc circonscrit la superficie infinie des possibles et aiguillonne les éléments de réponse afin d’en faciliter leur expression. Les quatre axes définitionnels que l’artiste a choisi comme canevas constituent à ses yeux les quatre piliers fondamentaux d’une identité en réseau. Certains, comme le prénom, préexiste à la mise en branle de notre conscience mais nous relie aux temps passé, d’autre, comme la phrase fétiche et l’engagement, illustrent notre itinéraire intellectuel et notre libre arbitre.
A u fil des ans, d’un continent à l’autre, le protocole « JEM
ONDE » a récolté des portraits en éradiquant l’image. Les visages sont absence de ces portraits. Seul l’écrit demeure. La graphie noire des lettres formant un cercle devient la trace d’une identité, le vestige d’un être. Ainsi, les portraits des innombrables parties façonnent, peu à peu, celui d’un tout, d’un monde et d’une époque. Les attributs révèlent la Substance par un subtil jeu de miroirs. De ce point de vue, ces portraits radicalisent un emploi de l’écriture comme l’expression privilégiée d’un être au monde.
De l’autonomie progressive du genre du portrait, consécutive de l’individualisation engendrée par le courant Humanisme au XVe siècle à la pratique contemporaine du selfies, par-delà la diversité des pratiques artistiques et de leur hiérarchie, cheminons au sein des innombrables usages de l’écrit comme véhicule de l’expression de soi. L’itinéraire proposé suit volontairement la ligne de crète entre l’image et le texte, les arts plastiques et la littérature. Tantôt les lettres se juxtaposent tantôt elles substituent aux portraits, comme dans la présente oeuvre de plasticienne Maud Louvrier Clerc.
(1) Exode 20, 4 (2) Homère, Odyssée, chant IX (3) Exode 3, 14
2016, Marie Gayet, commissaire d'exposition
" Lorsque l’on rencontre Maud Louvrier Clerc, on est frappé par son engagement, son énergie et son souhait de faire sens dans l’action. Il semble que tout son travail d’artiste et de designer, généreux, investi, soit porté par ce désir d’aller vers l’autre, de construire avec lui, d’ouvrir grand, plus grand encore le monde.
Son projet JEMONDE est simple, il consiste à proposer quatre amorces de phrases dont la suite servira à dessiner par écrit le portrait de la personne. C’est pour elle une manière de "portraitiser les âmes" et "d’interagir avec les citoyens en vue de créer un développement soutenable".
Activé lors de différents événements artistiques, JEMONDE qui compte déjà des centaines de portraits, est amené à croître et à se diffuser au-delà des frontières. De l’individu au monde, Maud Louvrier Clerc contribue à porter un regard éveillé sur qui nous sommes."
Le projet / The project
« JEMONDE est un projet artistique universel, nomade et protéiforme. Je l’ai débuté en 2014 et il a été intégré au programme "Humanities Art & Society" de l`UNESCO. C’est une recherche action ART SCIENCES, que je définis comme une exploration poétique et citoyenne de l’anthropocène. L'anthropocène est le nom de notre ère géologique caractérisée par l'impact des activités humaines sur la Terre. Mon utopie, écouter toutes les parties prenantes pour mieux savoir comment agir ensemble pour un développement durable.» Maud Louvrier Clerc
“ JEMONDE (IWORLD) is a universal, nomadic and multifaceted artistic project. I started it in 2014 and it was integrated into the UNESCO Humanities Art & Society program. It is an action research ART SCIENCES, which I define as a poetic and citizen exploration of the anthropocene. The Anthropocene is the name of our geological era, which is characterized by the impact of human activities on the Earth. My utopia, listen to all stakeholders to better know how to act together for a sustainable development.” Maud Louvrier Clerc
1 - C'est quoi JEMONDE pour vous ?
Pour les internautes, c'est la possibilité de générer son "portrait d'âme", le partager sur les réseaux sociaux ou auprès de ses proches et lire celui des autres citoyens du monde. Un "portrait d'âme" se compose de 4 phrases à compléter : Je suis + prénom... / Je vis dans un monde... / Mon engagement... / Une phrase fétiche...
Pour les participants à un atelier JEMONDE, c'est une expérience multisensorielle mêlant poésie, musique, olfaction animée par Maud Louvrier Clerc et un temps de partage avec les autres participants et l'artiste.
What is JEMONDE for you ?
For the internet users, it is the possibility to generate his "soul portrait", share it on social networks or with their relatives and read that of other citizens of the world. A "soul portrait" consists of 4 sentences to complete: I am + first name... / I live in a world... / My commitment... / A favorite expression...
For the participants in a JEMONDE workshop, it is a multisensory experience combining poetry, music, olfaction animated by Maud Louvrier Clerc and a time of sharing with the other participants and the artist.
2 - Pourquoi réaliser un atelier JEMONDE ?
- favoriser la prise de conscience de notre interdépendance (entre humain- humain, humain-non humain - humain-environnement),
- enclencher le dialogue sur votre territoire, dans votre communauté, renforcer la cohésion d'équipes au sein de votre entreprise,
- mobiliser et valoriser l'engagement.
Why implement a JEMONDE workshop ?
- promote awareness of our interdependence (human-human, human-non-human - human-environment),
- foster dialogue and peace, strengthen team cohesion,
- value citizen commitment.
Retours des partenaires et participants ? Partner's feedback ?
"Ce moment JEMONDE "hors du temps" a été très bénéfique pour aider l'équipe de LACROCH' à se retrouver. Merci."
"This moment JEMONDE "out of time" was very beneficial to help the team of LACROCH' to find themselves. Thank you."
Philippe Perrin, President of LACROCH'.
« Le protocole JEMONDE tisse un véritable fil conducteur entre les membres de l'UAMEP. Les portraits valorisent ce qui fait notre essence : nos engagements respectifs pour créer et innover de manière solidaire, durable et responsable. Le livre mémoire permet de mettre des mots sur nos actions et sera un merveilleux cadeau à offrir à nos clients et partenaires. » The JEMONDE protocol is a true common thread among UAMEP members. Portraits enhance what makes our essence: our respective commitments to create and innovate in a supportive, sustainable and responsible way. The book of memories is a way to put our actions into words and will be a wonderful gift for our clients and partners.”
Arielle Levy Verry, founder of the UAMEP Collective.
"La séance JEMONDE à l'incubateur de Dauphine a été très instructive et dynamisante pour l'équipe !" "The JEMONDE session at the Dauphine incubator was very informative and energizing for the team!"
Renaud Dorval, CEO de Random-coffee.
« Inviter l’artiste Maud Louvrier-Clerc à réaliser avec nos étudiants MBA ESG son protocole JEMONDE a été pensé comme une ouverture. Parce que nos étudiants façonneront le monde de demain, ils doivent prendre conscience des enjeux du développement durable et de l’anthropocène, appréhender les grands principes... Maud, avec son protocole, provoque une prise de conscience et avant tout un questionnement personnel sur notre place dans notre monde actuel et sur notre rôle dans la société. Les étudiants ont ainsi été conviés à écrire leur portrait d’âme. C’est donc un instantané de la jeunesse d’aujourd’hui sur laquelle repose l’avenir commun de notre planète que vous pouvez retrouver dans le livre et l’exposition L’Âme du Nouveau Monde ».
Alain Kruger, Directeur des MBA ESG.
« Merci pour votre intervention que je considère comme un tournant dans la manière d'aborder mon avenir professionnel. Je ne m’attendais pas à vivre une expérience artistique si intense et impactante. » Fatéméh R., infirmière, Hôpitaux de Paris.
« Je vous remercie pour votre intervention et les échanges si riches qui m’ont permis d’élargir mon champ de vision. Je me rends compte que l’expérience m’a aussi donné de la force et m’aidera à mener mes biens mes futures missions car je sais désomrais, grâce à mon portrait, quel est mon principal engagement. »
Eddy K., business consultant, Corcentric
.
« Je vous ai trouvé si inspirante ce matin. Vous dégagez des énergies positives et cela m'a totalement fascinée et aussi rechargée ! Cela me permet d’envisager plus sereinement les défis auxquels nous devons faire face et comment je peux y prendre ma place avec joie. »
Cassandre S., Key account manager, L’Oréal .
" Un si grand merci pour cette expérience incroyable JEMONDE. Sur le moment l'émotion était si forte que j'étais un peu agité, intimidé mais aujourd'hui je sens le réveil de mon pouvoir citoyen du monde. La révélation d'une évidence. Un cri poétique, passionné, engagé. Cela passe par une satisfaction et de l'énergie libérée, explosive."
Wilfried Hallier., accompagnateur d'entrepreneurs.
Critiques / Critics
2024, Julie Peghini, anthropologue, directrice de la Fondation Lucien Paye
JEMONDE ou 100 hommes, 100 femmes, ou Mille et une écritures. « Mille et une », c’est bien sûr une façon de faire en référence aux captivants récits des Mille et Une Nuits, et aussi une manière de décrire les Mille et une fois l’écriture qui prend chair et se réfléchit grâce au dispositif créée par Maud Louvrier Clerc autour de ses portraits d’âme, dans chaque nouveau lieu d’exposition. Comme si nous avions mille et une variantes du même texte.
C’est aussi Mille et une langues, en prose, en vers, en français, en anglais, en espagnol, en arabe, sous forme de petit conte de vie…Les poèmes nous disent combien il est difficile de trouver les mots alors que l’on croit vivre. Tout ce petit monde fraternel, cette communauté se créée, tâtonne, pour insuffler vie à toutes ces Eolia, Marie-Ange, Claire ou Emily, à tous ces Hirac, Imane, Santiago ou Jordan. Le projet devient rumeur avec la rumeur du monde.
Rumeur du monde pour retrouver le « lieu » dont parle avec tant de beauté Edouard Glissant, pour l’élargir et pour abolir toute frontière, rumeur de notre monde : « Ne projetez plus dans l'ailleurs l'incontrôlable de votre lieu. Concevez l'étendue et son mystère si abordable. Ne partez pas de votre rive pour un voyage de découverte ou de conquête. Laissez faire au voyage. Ou plutôt, partez de l'ailleurs et remontez ici, où s'ouvrent votre maison et votre source. Courez à l'imaginaire, autant qu'on circule par les moyens les plus rapides ou les plus confortables de locomotion. Plantez des espèces inconnues dans des terres dilatées, faites se rejoindre les montagnes. Descendez dans les volcans et les misères, visibles et invisibles. N'allez pas croire à votre unicité, ni que votre fable est la meilleure, ou plus haute votre parole. - Alors, tu en viendras à ceci, qui est de très forte connaissance : que le lieu s'agrandit de son centre irréductible, tout autant que de ses bordures incalculables. »
2023, Hirac Gurden, neuroscientifique spécialisé sur la mémoire olfactive, Directeur de Laboratoire de recherche au CNRS,
Quatre phrases, ça semble peu, mais ça en dit beaucoup sur une personne, son environnement, ses motivations et ses envies. Encore faut-il pouvoir prendre la plume, même si elle est électronique, et remplir de petits bouts de soi, et en quelques mots, un espace nu.
Quel courage faut-il pour se lancer dans sa propre description et de son lien au monde !
Vu par le prisme des neurosciences, se servir d’une odeur parfumée comme déclencheur/facilitateur d’un écrit sur soi est une excellente stratégie de motivation et de concentration.
Cette attention, à la fois sur le plan d’une écologie personnelle et globale, est, grâce aux odeurs, un chemin de mémoires, d’émotions et d’imagination qui sont intégrés en une entité par le cerveau.
« Je » devient tangible par « Monde », tous deux complexes et remplis de beautés et de blessures. Elégant, proactif, intelligent et humain, telle est la teneur de la déclinaison du protocole artistique JEMONDE mené par Maud Louvrier Clerc avec les équipes de L’OCCITANE en Provence.
2019, Romain Arazm, historien d'art, auteur et curateur
ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. » (1)
A peine vient-il de sortir du ventre de sa mère que le maïeuticien enserre la cheville du nourrisson d’un bracelet d’identification. La graphie noire mentionne, au milieu d’un rectangle blanc, un prénom et une date. A toute allure, l’immensité d’une vie s’écoule, simple battement d’ailes entre deux éternités. A peine vient-il d’entrer dans les froides profondeurs de la terre que la famille du défunt fait graver sur le marbre de son tombeau l’épitaphe que liront des proches venus se recueillir puis, bien vite, des passants anonymes.
Ainsi de la naissance à la mort, d’un simple prénom donné par ses parents à une sentence murement réfléchis, l’écriture façonne l’identité et permet d’en fixer les contours pour la rendre visible aux yeux des autres. Lorsque, dans le cadre du protocole artistique « JEMONDE » – mise en place à partir de 2014 – Maud Louvrier Clerc interroge la délimitation à géométrie variable qu’est l’identité, la plasticienne entend faire des portraits par l’unique truchement des mots qu’ils ont choisi.
Face à la forme, les mots sont exigeants. La première se donne à voir, tandis que les seconds se lisent, se comprennent et mettent en branle la puissance imaginante de l’esprit. Déclenchée par la diminution phénoménale du coût de leur production, l’avalanche d’images – certains convoquerait davantage la sémantique de la diarrhée ou du vomissement – n’a pas déraciné les mots qui s’accrochent , malgré tout, aux flancs de la colline. A moins d’imiter la ruse d’Ulysse qui, comme le raconte Homère, répond au cyclope Polyphème l’interrogeant sur son identité, qu’il n’est personne (2), à moins d’avoir l’infini sagesse de YHVM se contentant, au sommet du mont Sinaï, de révéler qu’Il est (Ehyeh Asher Ehyeh) (3), la question de l’identité est redoutable. Source de nuits d’insomnie,
objet de la recherche d’une vie entière, les réponses au je-suis peuvent désarçonner et, le cas échéant, effrayer.
Répondre avec des mots c’est ériger des frontières rigides et stables dans une topographie fréquemment touchée par les séismes. Valant pour l’instant, la définition est, sans cesse, toujours obsolète. Dans ces exercice proposé, les mots traduisent qui nous sommes jusqu’à se substituer à l’individu que nous avons patiemment sculpter depuis notre naissance.
En proposant des débuts de phrases : « Je suis… ; Je vis dans un monde… ; Mon engagement… ; Ma phrase fétiche… », Maud Louvrier Clerc circonscrit la superficie infinie des possibles et aiguillonne les éléments de réponse afin d’en faciliter leur expression. Les quatre axes définitionnels que l’artiste a choisi comme canevas constituent à ses yeux les quatre piliers fondamentaux d’une identité en réseau. Certains, comme le prénom, préexiste à la mise en branle de notre conscience mais nous relie aux temps passé, d’autre, comme la phrase fétiche et l’engagement, illustrent notre itinéraire intellectuel et notre libre arbitre.
A u fil des ans, d’un continent à l’autre, le protocole « JEM
ONDE » a récolté des portraits en éradiquant l’image. Les visages sont absence de ces portraits. Seul l’écrit demeure. La graphie noire des lettres formant un cercle devient la trace d’une identité, le vestige d’un être. Ainsi, les portraits des innombrables parties façonnent, peu à peu, celui d’un tout, d’un monde et d’une époque. Les attributs révèlent la Substance par un subtil jeu de miroirs. De ce point de vue, ces portraits radicalisent un emploi de l’écriture comme l’expression privilégiée d’un être au monde.
De l’autonomie progressive du genre du portrait, consécutive de l’individualisation engendrée par le courant Humanisme au XVe siècle à la pratique contemporaine du selfies, par-delà la diversité des pratiques artistiques et de leur hiérarchie, cheminons au sein des innombrables usages de l’écrit comme véhicule de l’expression de soi. L’itinéraire proposé suit volontairement la ligne de crète entre l’image et le texte, les arts plastiques et la littérature. Tantôt les lettres se juxtaposent tantôt elles substituent aux portraits, comme dans la présente oeuvre de plasticienne Maud Louvrier Clerc.
(1) Exode 20, 4 (2) Homère, Odyssée, chant IX (3) Exode 3, 14
2016, Marie Gayet, commissaire d'exposition
" Lorsque l’on rencontre Maud Louvrier Clerc, on est frappé par son engagement, son énergie et son souhait de faire sens dans l’action. Il semble que tout son travail d’artiste et de designer, généreux, investi, soit porté par ce désir d’aller vers l’autre, de construire avec lui, d’ouvrir grand, plus grand encore le monde.
Son projet JEMONDE est simple, il consiste à proposer quatre amorces de phrases dont la suite servira à dessiner par écrit le portrait de la personne. C’est pour elle une manière de "portraitiser les âmes" et "d’interagir avec les citoyens en vue de créer un développement soutenable".
Activé lors de différents événements artistiques, JEMONDE qui compte déjà des centaines de portraits, est amené à croître et à se diffuser au-delà des frontières. De l’individu au monde, Maud Louvrier Clerc contribue à porter un regard éveillé sur qui nous sommes."