Le projet

    

 

C'est quoi JEMONDE ?  

  • JEMONDE est une exploration poétique et citoyenne de l’anthropocène débutée en 2014 par Maud Louvrier Clerc.
  • L'anthropocène est le nom de notre ère géologique caractérisée par l'impact des activités humaines sur la Terre. 
  • Ce projet artistique universel, ouvert à toutes les langues et pour tous les âges, est intégré au programme  "Humanities Art & Society" de l`UNESCO.
 

Pourquoi réaliser un protocole JEMONDE ?  

  • favoriser le mieux vivre ensemble et la cohésion d'équipes, par l'écoute et le partage,
  • renforcer l'engagement citoyen autour des valeurs positives du développement durable.

D'autres bienfaits peuvent émerger, tels que des projets collaboratifs suite aux échanges entre les participants.

 

 

 

JEMONDE, un protocole en 5 séquences

1. une performance artistique inédite,

2. l’écriture manuscrite des portraits d’âme, qui se compose de 4 phrases à compléter : Je suis + prénom... / Je vis dans un monde... / Mon engagement... / Une phrase fétiche... ,

3. la lecture à voix haute des portraits de l'ensemble ou de quelques participant.es,

4. le temps d’échanges des citoyen.nes avec l'artiste,

5. la publication numérique des portraits sur jemonde.fr

 

Des séquences peuvent être ajoutées telles que la création d'oeuvres d'art, la conception d'une installation participative ou d'une exposition des portraits d'âme.

 

 

Ce que les partenaires en disent ?

Retours de dirigeants d'entreprise

"Ce moment JEMONDE "hors du temps" a été très bénéfique pour aider l'équipe de LACROCH' à se retrouver. Merci." Philippe Perrin, Président de LACROCH'.

« Le protocole JEMONDE tisse un véritable fil conducteur entre les membres de l'UAMEP. Les portraits valorisent ce qui fait notre essence : nos engagements respectifs pour créer et innover de manière solidaire, durable et responsable. Le livre mémoire permet de mettre des mots sur nos actions et sera un merveilleux cadeau à offrir à nos clients et partenaires. » Arielle Levy Verry, fondatrice du Collectif UAMEP.

"La séance JEMONDE à l'incubateur de Dauphine a été très instructive et dynamisante pour l'équipe !" Renaud Dorval, CEO de Random-coffee.

 

Retour d'un directeur d'écoles

« Inviter l’artiste Maud Louvrier-Clerc à réaliser avec nos étudiants MBA ESG son protocole JEMONDE a été pensé comme une ouverture. Parce que nos étudiants façonneront le monde de demain, ils doivent prendre conscience des enjeux du développement durable et de l’anthropocène, appréhender les grands principes... Maud, avec son protocole, provoque une prise de conscience et avant tout un questionnement personnel sur notre place dans notre monde actuel et sur notre rôle dans la société.

Les étudiants ont ainsi été conviés à écrire leur portrait d’âme. C’est donc un instantané de la jeunesse d’aujourd’hui sur laquelle repose l’avenir commun de notre planète que vous pouvez retrouver dans le livre et l’exposition L’Âme du Nouveau Monde ».  Alain Kruger, Directeur des MBA ESG.

 

 

 Retours de participant.es

« Merci pour votre intervention que je considère comme un tournant dans la manière d'aborder mon avenir professionnel. Je ne m’attendais pas à vivre une expérience artistique si intense et impactante. » Fatéméh R., infirmière, Hôpitaux de Paris.

« Je vous remercie pour votre intervention et les échanges si riches qui m’ont permis d’élargir mon champ de vision. Je me rends compte que l’expérience m’a aussi donné de la force et m’aidera à mener mes biens mes futures missions car je sais désomrais, grâce à mon portrait, quel est mon principal engagement. » Eddy K., business consultant, Corcentric.

« Je vous ai trouvé si inspirante ce matin. Vous dégagez des énergies positives et cela m'a totalement fascinée et aussi rechargée ! Cela me permet d’envisager plus sereinement les défis auxquels nous devons faire face et comment je peux y prendre ma place avec joie. »  Cassandre S., Key account manager, L’Oréal . 

" Un si grand merci pour cette expérience incroyable JEMONDE. Sur le moment l'émotion était si forte que j'étais un peu agité, intimidé mais aujourd'hui je sens le réveil de mon pouvoir citoyen du monde. La révélation d'une évidence. Un cri poétique, passionné, engagé. Cela passe par une satisfaction et de l'énergie libérée, explosive." Wilfried H., accompagnateur d'entrepreneurs.

 

Critiques du protocole artistique

 

Marie Gayet, commissaire d'exposition et conseillère artistique, 2016

" Lorsque l’on rencontre Maud Louvrier Clerc, on est frappé par son engagement, son énergie et son souhait de faire sens dans l’action. Il semble que tout son travail d’artiste et de designer, généreux, investi, soit porté par ce désir d’aller vers l’autre, de construire avec lui, d’ouvrir grand, plus grand encore le monde.

Son projet JEMONDE est simple, il consiste à proposer quatre amorces de phrases dont la suite servira à dessiner par écrit le portrait de la personne. C’est pour elle une manière de "portraitiser les âmes" et "d’interagir avec les citoyens en vue de créer un développement soutenable".

Activé lors de différents événements artistiques, JEMONDE qui compte déjà des centaines de portraits, est amené à croître et à se diffuser au-delà des frontières. De l’individu au monde, Maud Louvrier Clerc contribue à porter un regard éveillé sur qui nous sommes." 

 

 

 

 

 

     

Romain Arazm, historien d'art et commissaire d'exposition, 2019

« Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. » (1)  

A peine vient-il de sortir du ventre de sa mère que le maïeuticien enserre la cheville du nourrisson d’un bracelet d’identification. La graphie noire mentionne, au milieu d’un rectangle blanc, un prénom et une date. A toute allure, l’immensité d’une vie s’écoule, simple battement d’ailes entre deux éternités. A peine vient-il d’entrer dans les froides profondeurs de la terre que la famille du défunt fait graver sur le marbre de son tombeau l’épitaphe que liront des proches venus se recueillir puis, bien vite, des passants anonymes.

Ainsi de la naissance à la mort, d’un simple prénom  donné par ses parents à une sentence murement réfléchis, l’écriture façonne l’identité et permet d’en  fixer les contours pour la rendre visible aux yeux des autres. Lorsque, dans le cadre du protocole artistique « JEMONDE » – mise en place à partir de 2014 – Maud Louvrier Clerc interroge la délimitation à géométrie variable qu’est l’identité,  la plasticienne entend faire des portraits par l’unique truchement des mots qu’ils  ont choisi.

Face à la forme, les mots sont exigeants. La première se donne à voir, tandis que les seconds se lisent, se comprennent et mettent en branle la puissance imaginante de l’esprit. Déclenchée par la diminution  phénoménale du coût de leur production, l’avalanche d’images –  certains convoquerait davantage la sémantique de la diarrhée ou du vomissement – n’a  pas déraciné les mots qui s’accrochent , malgré tout, aux flancs de la colline. A moins d’imiter la ruse d’Ulysse qui, comme le raconte Homère, répond au cyclope Polyphème  l’interrogeant sur son identité, qu’il n’est personne (2), à moins  d’avoir l’infini sagesse de YHVM se contentant, au sommet du mont Sinaï, de révéler  qu’Il est (Ehyeh Asher Ehyeh) (3), la question de  l’identité est redoutable. Source de nuits d’insomnie, objet de la recherche d’une vie entière, les réponses au je-suis peuvent désarçonner et, le cas échéant, effrayer.

Répondre avec des mots  c’est ériger des frontières rigides et stables dans une topographie fréquemment touchée par les séismes.  Valant pour l’instant, la définition est, sans cesse, toujours obsolète. Dans ces exercice proposé, les mots traduisent qui nous sommes  jusqu’à se substituer  à l’individu que nous avons patiemment sculpter depuis notre naissance.

En proposant des débuts de phrases : «  Je suis… ;  Je vis dans un monde…  ; Mon engagement… ;  Ma phrase fétiche… », Maud Louvrier Clerc circonscrit la superficie infinie des possibles et aiguillonne les éléments de réponse afin d’en faciliter leur expression. Les quatre axes définitionnels que  l’artiste a choisi comme canevas constituent à ses yeux les quatre piliers fondamentaux d’une identité en réseau. Certains, comme le prénom, préexiste à la mise en branle de notre conscience mais nous relie aux temps passé, d’autre, comme la phrase fétiche et l’engagement, illustrent notre itinéraire intellectuel et notre libre arbitre.

A u fil des ans, d’un continent à l’autre, le protocole « JEMONDE » a récolté des portraits en éradiquant  l’image. Les visages sont absence de ces portraits. Seul l’écrit demeure. La graphie noire des lettres formant un cercle devient la trace  d’une identité, le vestige  d’un être. Ainsi, les portraits des innombrables parties façonnent, peu à peu, celui  d’un tout, d’un monde et d’une époque. Les attributs révèlent la Substance par un subtil jeu de miroirs. De ce point de vue, ces portraits radicalisent un  emploi de l’écriture comme l’expression privilégiée  d’un être au monde.

De l’autonomie progressive du genre du portrait, consécutive de  l’individualisation engendrée par le courant Humanisme au XVe siècle à la pratique contemporaine du selfies, par-delà la diversité des pratiques artistiques et de leur hiérarchie, cheminons au sein des innombrables  usages de l’écrit comme  véhicule de l’expression de soi. L’itinéraire proposé suit volontairement la ligne de crète entre l’image et le texte, les arts plastiques et la littérature. Tantôt les lettres se juxtaposent tantôt elles substituent aux  portraits, comme dans la présente oeuvre de plasticienne Maud Louvrier Clerc.

 

(1) Exode 20, 4 (2) Homère, Odyssée, chant IX (3) Exode 3, 14

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vision de l'artiste

 

" Le Monde, certains d'entre nous l'ont parcouru un peu, beaucoup, passionnément. D'autres ne sont pas allés plus loin que leur village. Chacun d'entre nous y vit, y respire alors comment ne pas être attentif à cet incroyable écosystème ?

Depuis 2014, je vais à la rencontre de citoyens et ciotyennes pour mieux comprendre le monde, la manière dont chacun s'y reconnaît, y vit, et s'y engage.

Ce prototcole s'appelle JEMONDE. "

Maud Louvrier Clerc, 2014