La Fondation  Lucien Paye a été créée en 1951 sous l’ancien nom de Maison de la France d’Outre-Mer, .

En effet cette résidence devait à l’origine accueillir les étudiants en provenance des territoires français ultramarins ainsi que les étudiants français dont les parents y résidaient. L’entrée principale est ornée de décors dus à Pierre Meauzé qui réalisa les piliers sculptés et à Anna Quinquaud qui exécuta deux bas-reliefs dans le style colonial de ceux qu’elle effectua pour le Palais de Chaillot en 1937. À l’intérieur, le grand salon est orné de tapisseries monumentales de Roger Bezombes exécutées dans les ateliers d’Aubusson et classées au titre des Monuments historiques en 2003. Le patrimoine de la résidence comporte aussi des tableaux, des pavements et des parquets en marqueterie.

Après l’indépendance des anciennes colonies, elle a été rebaptisée en 1972 du nom de Lucien Paye. Cet universitaire, ministre sénégalais de l’Éducation nationale en 1961 et ancien haut responsable de la France au Sénégal, a joué un rôle important dans la création des universités africaines. 

Elle dispose actuellement de 190 logements et accueille chaque année une vingtaine de nationalités au sein de la Cité internationale universitaire de Paris.

Dans le cadre de la préparation du Centenaire de la Cité Internationale Universitaire de Paris (CIUP) en 2025, la Fondation Lucien Paye entend donner la parole aux résidentes et résidents grâce au protocole JEMONDE, chacune et chacun étant un élément agissant dans ce monde en interaction avec tous les autres.

Ses résident.es sont conviés à participer à un atelier d'écriture où Maud Louvrier Clerc les invite à compléter 4 phrases (Je suis... Je vis dans un monde... Mon engagement... Ma phrase fétiche) qui forment leurs "portraits d'âme".


Leur réponse est une clé de lecture poétique de l'anthropocène. Dans l'esprit de l'artiste, le portrait d'âme exprime en effet la manière dont chaque personne participe à la co-création du monde. Ce temps de création et de partage des portraits d'âme favorisera la découverte et la convivialité entre résidents et résidentes, libres de s'exprimer dans un espace préservé et un temps choisi à l'occasion d'un moment de partage particulier.

Une exposition à la Maison internationale : « L’âme de la Cité » composée d’une sélection des portraits d’âme des résidents et résidentes, sera organisée en mars 2025.

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Comment décrire JEMONDE ?

Julie PEGHINI, Directrice de la Fondation Paye nous livre sa vision ici :

 

" JEMONDE ou 100 hommes, 100 femmes, ou Mille et une écritures. « Mille et une », c’est bien sûr une façon de faire en référence aux captivants récits des Mille et Une Nuits, et aussi une manière de décrire les Mille et une fois l’écriture qui prend chair et se réfléchit grâce au dispositif créée par Maud Louvrier Clerc autour de ses portraits d’âme, dans chaque nouveau lieu d’exposition. Comme si nous avions mille et une variantes du même texte. C’est aussi Mille et une langues, en prose, en vers, en français, en anglais, en espagnol, en arabe, sous forme de petit conte de vie…

Les poèmes nous disent combien il est difficile de trouver les mots alors que l’on croit vivre. Tout ce petit monde fraternel, cette communauté se créée, tâtonne, pour insuffler vie à toutes ces Eolia, Marie-Ange, Claire ou Emily, à tous ces Hirac, Imane, Santiago ou Jordan. Le projet devient rumeur avec la rumeur du monde.

Rumeur du monde pour retrouver le « lieu » dont parle avec tant de beauté Edouard Glissant, pour l’élargir et pour abolir toute frontière, rumeur de notre monde :

« Ne projetez plus dans l'ailleurs l'incontrôlable de votre lieu.

Concevez l'étendue et son mystère si abordable. Ne partez pas de votre rive pour un voyage de découverte ou de conquête.

Laissez faire au voyage.

Ou plutôt, partez de l'ailleurs et remontez ici, où s'ouvrent votre maison et votre source.

Courez à l'imaginaire, autant qu'on circule par les moyens les plus rapides ou les plus confortables de locomotion. Plantez des espèces inconnues dans des terres dilatées, faites se rejoindre les montagnes.

Descendez dans les volcans et les misères, visibles et invisibles.

N'allez pas croire à votre unicité, ni que votre fable est la meilleure, ou plus haute votre parole.

- Alors, tu en viendras à ceci, qui est de très forte connaissance : que le lieu s'agrandit de son centre irréductible, tout autant que de ses bordures incalculables. » Edouard Glissant "

 

 

 

 

La Fondation  Lucien Paye a été créée en 1951 sous l’ancien nom de Maison de la France d’Outre-Mer, .

En effet cette résidence devait à l’origine accueillir les étudiants en provenance des territoires français ultramarins ainsi que les étudiants français dont les parents y résidaient. L’entrée principale est ornée de décors dus à Pierre Meauzé qui réalisa les piliers sculptés et à Anna Quinquaud qui exécuta deux bas-reliefs dans le style colonial de ceux qu’elle effectua pour le Palais de Chaillot en 1937. À l’intérieur, le grand salon est orné de tapisseries monumentales de Roger Bezombes exécutées dans les ateliers d’Aubusson et classées au titre des Monuments historiques en 2003. Le patrimoine de la résidence comporte aussi des tableaux, des pavements et des parquets en marqueterie.

Après l’indépendance des anciennes colonies, elle a été rebaptisée en 1972 du nom de Lucien Paye. Cet universitaire, ministre sénégalais de l’Éducation nationale en 1961 et ancien haut responsable de la France au Sénégal, a joué un rôle important dans la création des universités africaines. 

Elle dispose actuellement de 190 logements et accueille chaque année une vingtaine de nationalités au sein de la Cité internationale universitaire de Paris.

Dans le cadre de la préparation du Centenaire de la Cité Internationale Universitaire de Paris (CIUP) en 2025, la Fondation Lucien Paye entend donner la parole aux résidentes et résidents grâce au protocole JEMONDE, chacune et chacun étant un élément agissant dans ce monde en interaction avec tous les autres.

Ses résident.es sont conviés à participer à un atelier d'écriture où Maud Louvrier Clerc les invite à compléter 4 phrases (Je suis... Je vis dans un monde... Mon engagement... Ma phrase fétiche) qui forment leurs "portraits d'âme".


Leur réponse est une clé de lecture poétique de l'anthropocène. Dans l'esprit de l'artiste, le portrait d'âme exprime en effet la manière dont chaque personne participe à la co-création du monde. Ce temps de création et de partage des portraits d'âme favorisera la découverte et la convivialité entre résidents et résidentes, libres de s'exprimer dans un espace préservé et un temps choisi à l'occasion d'un moment de partage particulier.

Une exposition à la Maison internationale : « L’âme de la Cité » composée d’une sélection des portraits d’âme des résidents et résidentes, sera organisée en mars 2025.

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Comment décrire JEMONDE ?

Julie PEGHINI, Directrice de la Fondation Paye nous livre sa vision ici :

 

" JEMONDE ou 100 hommes, 100 femmes, ou Mille et une écritures. « Mille et une », c’est bien sûr une façon de faire en référence aux captivants récits des Mille et Une Nuits, et aussi une manière de décrire les Mille et une fois l’écriture qui prend chair et se réfléchit grâce au dispositif créée par Maud Louvrier Clerc autour de ses portraits d’âme, dans chaque nouveau lieu d’exposition. Comme si nous avions mille et une variantes du même texte. C’est aussi Mille et une langues, en prose, en vers, en français, en anglais, en espagnol, en arabe, sous forme de petit conte de vie…

Les poèmes nous disent combien il est difficile de trouver les mots alors que l’on croit vivre. Tout ce petit monde fraternel, cette communauté se créée, tâtonne, pour insuffler vie à toutes ces Eolia, Marie-Ange, Claire ou Emily, à tous ces Hirac, Imane, Santiago ou Jordan. Le projet devient rumeur avec la rumeur du monde.

Rumeur du monde pour retrouver le « lieu » dont parle avec tant de beauté Edouard Glissant, pour l’élargir et pour abolir toute frontière, rumeur de notre monde :

« Ne projetez plus dans l'ailleurs l'incontrôlable de votre lieu.

Concevez l'étendue et son mystère si abordable. Ne partez pas de votre rive pour un voyage de découverte ou de conquête.

Laissez faire au voyage.

Ou plutôt, partez de l'ailleurs et remontez ici, où s'ouvrent votre maison et votre source.

Courez à l'imaginaire, autant qu'on circule par les moyens les plus rapides ou les plus confortables de locomotion. Plantez des espèces inconnues dans des terres dilatées, faites se rejoindre les montagnes.

Descendez dans les volcans et les misères, visibles et invisibles.

N'allez pas croire à votre unicité, ni que votre fable est la meilleure, ou plus haute votre parole.

- Alors, tu en viendras à ceci, qui est de très forte connaissance : que le lieu s'agrandit de son centre irréductible, tout autant que de ses bordures incalculables. » Edouard Glissant "